10 January 2025
Pour une formation en science politique à la hauteur des enjeux climatiques : plaidoyer pour un nouveau cours à l’ULB

À l’attention de :

Monsieur Julien Jeandesboz

Président du Département de Science Politique de l’Université Libre de Bruxelles

et Monsieur Jean-Yves Pranchère

Vice-président du Département de Science Politique de l’Université Libre de Bruxelles

Objet : Proposition de création d’un cours dédié aux enjeux climatiques et environnementaux

Monsieur le Président, Monsieur le vice-président,

Nous, étudiantes, étudiants et diplômé·es du département de science politique de l’Université Libre de Bruxelles, souhaitons attirer votre attention sur un sujet d’une importance cruciale : la prise en compte des enjeux climatiques et environnementaux dans notre formation.

L’urgence climatique au cœur des préoccupations

Le contexte actuel est marqué par une urgence climatique sans précédent, reconnue à la fois par la communauté scientifique internationale et les institutions publiques. En dépit du climat politique défavorable pour les questions environnementales, les défis liés à l’écologie sont devenus indissociables des questions de gouvernance et de politiques publiques.

Pourtant, à ce jour, le cursus de science politique de l’ULB traite encore ces thématiques de manière marginale. Le bachelier de science politique ne comporte qu’un cours à option (Introduction aux enjeux de la durabilité, TRAN-F201), tandis que seulement deux cours sont donnés en master, et uniquement dans les masters Relations Internationales et Etudes Européennes (POLI-0420, The Green Transition in the EU et POLI-D466, International Environmental Politics).

Une lacune dans notre formation

Le master en science politique, orientation générale, ne comporte aucun cours traitant des questions climatiques et environnementales, et il n’est pas rare que certain·es étudiant·es fassent tout leur cursus universitaire de science politique sans jamais suivre un cours sur ces questions essentielles.

Nous pensons que ce traitement des enjeux est insuffisant, notamment dans les premières années de la formation, et que cette quasi-absence de réflexion approfondie sur les dimensions politiques, économiques et sociales des enjeux climatiques contraste avec l’importance croissante qu’ils occupent dans la vie politique.

Il serait donc pertinent d’offrir un enseignement complémentaire au sein du bachelier pour former des étudiant·es capables de répondre aux défis complexes que soulève la crise environnementale.

Un appel à l’action, malgré les contraintes

Nous avons pleinement conscience des contraintes que représente la création d’un nouveau cours : délais administratifs, obtention des financements nécessaires, mobilisation de ressources pédagogiques. Cependant, nous pensons fermement que l’urgence climatique justifie un effort exceptionnel. Il est impératif que les futures générations de décideurs et décideuses publics soient mieux préparé·es à intégrer les enjeux environnementaux dans leurs réflexions et actions.

C’est pourquoi nous vous proposons de mettre en place un cours spécifique dans le bachelier de Science Politique proposé par l’ULB. Intitulé par exemple "Environnement et politiques publiques", il pourrait par exemple explorer des thématiques telles que :

• Les politiques climatiques internationales, nationales, et régionales,

• Les instruments de régulation environnementale,

• Les impacts sociaux et économiques de la (non-)transition écologique

• Les différents courants de pensée de l’écologie politique

Ce cours viendrait combler une lacune importante dans notre formation, tout en affirmant l’engagement de l’ULB à former des citoyennes et citoyens responsables et éclairé·es.

Nous espérons que cette initiative retiendra votre attention et nous serions heureux d’en discuter avec vous. Nous sommes également disposés à collaborer avec le département pour envisager les modalités de mise en œuvre de ce projet.

Dans l’attente de votre réponse, nous vous remercions pour l’attention que vous porterez à cette demande, qui reflète une préoccupation partagée par un grand nombre d’étudiant·es et diplômé·es de l’ULB.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur/Madame le Directeur, l’expression de nos salutations distinguées.

Update 14 February 2025

Pour une formation en science politique à la hauteur des enjeux climatiques : plaidoyer pour un nouveau cours à l’ULB

À l’attention de :

Monsieur Julien Jeandesboz

Président du Département de Science Politique de l’Université Libre de Bruxelles

Objet : Proposition de création d’un cours dédié aux enjeux climatiques et environnementaux

Monsieur le Président,

Nous, étudiantes, étudiants et diplômé·es du département de science politique de l’Université Libre de Bruxelles, souhaitons attirer votre attention sur un sujet d’une importance cruciale : la prise en compte des enjeux climatiques et environnementaux dans notre formation.

L’urgence climatique au cœur des préoccupations

Le contexte actuel est marqué par une urgence climatique sans précédent, reconnue à la fois par la communauté scientifique internationale et les institutions publiques. En dépit du climat politique défavorable pour les questions environnementales, les défis liés à l’écologie sont devenus indissociables des questions de gouvernance et de politiques publiques.

Pourtant, à ce jour, le cursus de science politique de l’ULB traite encore ces thématiques de manière marginale. Le bachelier de science politique ne comporte qu’un cours à option (Introduction aux enjeux de la durabilité, TRAN-F201), tandis que seulement deux cours sont donnés en master, et uniquement dans les masters Relations Internationales et Etudes Européennes (POLI-0420, The Green Transition in the EU et POLI-D466, International Environmental Politics).

Une lacune dans notre formation

Le master en science politique, orientation générale, ne comporte aucun cours traitant des questions climatiques et environnementales, et il n’est pas rare que certain·es étudiant·es fassent tout leur cursus universitaire de science politique sans jamais suivre un cours sur ces questions essentielles.

Nous pensons que ce traitement des enjeux est insuffisant, notamment dans les premières années de la formation, et que cette quasi-absence de réflexion approfondie sur les dimensions politiques, économiques et sociales des enjeux climatiques contraste avec l’importance croissante qu’ils occupent dans la vie politique.

Il serait donc pertinent d’offrir un enseignement complémentaire au sein du bachelier pour former des étudiant·es capables de répondre aux défis complexes que soulève la crise environnementale.

Un appel à l’action, malgré les contraintes

Nous avons pleinement conscience des contraintes que représente la création d’un nouveau cours : délais administratifs, obtention des financements nécessaires, mobilisation de ressources pédagogiques. Cependant, nous pensons fermement que l’urgence climatique justifie un effort exceptionnel. Il est impératif que les futures générations de décideurs et décideuses publics soient mieux préparé·es à intégrer les enjeux environnementaux dans leurs réflexions et actions.

C’est pourquoi nous vous demandons de mieux intégrer les enjeux climatiques dans le cursus.

Cette intégration pourrait par exemple prendre la forme d’un cours spécifique dans le bachelier de Science Politique, sur le format du cours obligatoire « Durabilité & Transition » créé en 2024 par l’Université de Liège. Intitulé par exemple "Environnement et politiques publiques", il pourrait explorer des thématiques telles que :

• Les politiques climatiques internationales, nationales, et régionales,

• Les instruments de régulation environnementale,

• Les impacts sociaux et économiques de la (non-)transition écologique

• Les différents courants de pensée de l’écologie politique

D’autres options existent également. Il serait également possible d’infuser un socle de compétences communes (dans la plupart existent dans le cursus Gestion de l’Environnement) dans le cursus Sciences Politiques, ou d’appuyer la création d’un poste dédié aux enjeux de durabilité au sein du département.

Ces différentes initiatives viendraient combler une lacune importante dans notre formation, tout en affirmant l’engagement de l’ULB à former des citoyennes et citoyens responsables et éclairé·es.

Nous espérons que cette lettre retiendra votre attention et nous serions heureux d’en discuter avec vous. Nous sommes également disposés à collaborer avec le département pour envisager les modalités de mise en œuvre de ce projet.

Dans l’attente de votre réponse, nous vous remercions pour l’attention que vous porterez à cette demande, qui reflète une préoccupation partagée par un grand nombre d’étudiant·es et diplômé·es de l’ULB.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de nos salutations distinguées.

41
signatures
35 verified
  1. Eloi NORDE, diplômé en 2024
  2. Florentine Röell, Ancient étudiante du curses sciences politiques, ULB, Bruxelles
  3. Pauline Tremblay, Étudiante, aucune, Bruxelles
  4. Émilien Thiry, Diplômé en 2024, ULB
  5. Emma METAIS, Étudiante, zéro, Brussels
  6. Laina Baran
  7. Romain Van Osta, étudiant BA3 sc po, Ulb, Bruxelles
  8. Vincent wirtz, ir civil ULB 1990, Bruxelles
  9. Catherine Ransquin
  10. Marin Capelle, Lobbyist, European Fund and Asset Management Association (EFAMA), Bruxelles
  11. Michel De Man
  12. Sauvage Léa, Étudiante, ULB
  13. Lucas Pilar Cerqueira, Étudiant, Université libre de Bruxelles, Bruxelles
  14. Eliott Nagar, Assistant parlementaire, Parlement Wallon, Uccle
  15. nathalie paiva, Psychologue, Bruxelles
  16. Alice Lemaitre, Ancienne étudiante ULB, Bruxelles
  17. Clara Lampaert, Rixensart
  18. Amandine Paulet, Ancienne étudiante, ULB, Bruxelles
  19. Martin Willemart, Entrepreneur, Auderghem
  20. Jeannette, Bruxelles
  21. Basile Godts, Etudiant, ULB, Bruxelles
  22. Carl Lebesque, Consultant, ACHA, Brussels
  23. Camille Kouache, Diplômée 2024, Bruxelles
  24. Natacha Faust, Consultant in sustainability, Bruxelles
  25. Didier Reynaud, Consultant en transition sociale et écologique, Conseil Équitable, 1000
  26. Christophe Cesson, Policy officer, Brussels
  27. Meyer, Infirmière, Bruxelles
  28. Nathalie Vercruysse, Pensionnée, Commission Européenne, Bruxelles
  29. Christine Poncelet, Capital Research, 1060
  30. Max Stockmans, enseignant, Halma
  31. Carl Lebesque, Consultant, ACHA, Beauvechain
  32. Kirstie Barclay, Former ULB student, Brussels
  33. Véronique Zmirou, Responsable RSE, Emeis, Bruxelles
  34. Liora van Leeuwen, Diplômée en 2020, Bruxelles
  35. Olivier Kupferman, Consultant, Independant, Linkebeek